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UN NOUVEAU MADAGASCAR POUR UN NOUVEAU MILLENAIRE!
Le président sortant Didier Ratsiraka ayant refusé toute
confrontation des résultats du premier tour et par la même une
quelconque base de négociation, signant ainsi l'aveu de sa fraude, les
groupes indépendants observateurs des élections ayant tous constaté
la majorité absolue des votes en faveur du candidat Marc Ravalomanana
au premier tour, le peuple ayant marqué physiquement, massivement, dans
tout le pays, pendant des semaines, son refus d'une proclamation de résultats
falsifiés, d'une Haute Cour Constitutionnelle partiale dont la
nomination peu avant les élections est entachée de vice,
NOUS
DEMANDONS,
afin de préserver la dignité de nos peuples, patrie,
communautés et identités et afin de ne pas reproduire les erreurs du
passé dont nous ne voulons plus :
-
Que
le choix du peuple souverain malgache qui a investi le nouveau Président
et son Gouvernement de manière légitime, avec une cour de
magistrats assermentés et qualifiés, soit reconnu par la France
ainsi que par la Communauté Européenne,
-
Que
cette reconnaissance ai lieu dans les délais les plus brefs,
-
Qu'une
normalisation des relations avec ce nouveau gouvernement puisse immédiatement
se mettre en place, avec des efforts particuliers pour aider le pays
à se remettre à niveau et compenser les effets douloureux de cette
crise,
-
Qu'une instance européenne de contrôle et de
sanction soit créée à partir des instances existantes pour
identifier, enquêter, démonter les systèmes qui pratiquent et
incitent à la corruption, en particulier vis à vis des pays en
situation de faiblesse.
Ayant constaté que les déclarations officielles qui ont
été faites relatives à un deuxième tour, un référendum, ou
attentistes, ont eu pour effet de soutenir le président sortant
tricheur à prendre des dispositions hors de droit et de sens qui
attestent de ses pratiques despotiques, de le porter à chercher
à créer divisions ethniques et l'aident à provoquer une évolution
dramatique et violente à une situation jusqu'à alors pacifique et
exemplaire,
Nous considérerons que toutes déclarations qui ne
conduiraient pas positivement et directement vers cette reconnaissance
de la souveraineté de l'expression populaire rendraient coresponsables,
voire complices, nos dirigeants politiques nationaux ainsi que les représentants
de la Communauté Européenne de toute évolution négative de la
situation.
Nous prendrons acte de leur incapacité à analyser une situation spécifique,
à décider librement en dehors d'intérêts sous jacents, à avoir une
vision politique humaine et mondiale du nouveau millénaire, et par conséquent
de nous y conduire.
Historique de la situation
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